ROSALIE
- The Archivists
- 8 juin 2015
- 3 min de lecture
Dernière mise à jour : 8 mai

La bibliothèque – C’est ce qu’on appelle une maison de famille. Rosalie y a toujours vécu. Elle appartenait à ses grands-parents. « J’ai fait quelques travaux pour la moderniser, mais je n’ai pas touché à la bibliothèque. » Elle a été dessinée par sa grand-mère et s’étend toujours sur le mur du salon. Au premier coup d’œil on voit que c’est du sur-mesure. Mais, étrangement, la bibliothèque n’a pas toujours été la même. « Ma grand-mère avait imaginé ce modèle et l’avait fait réaliser par un artisan. Elle était antiquaire mais aussi parfois ce qu’on appellerait aujourd’hui architecte d’intérieur et invitait ses clients à voir la bibliothèque. Sous le charme, il est arrivé plus d’une fois qu’ils repartent tout de suite avec la bibliothèque ! » Il fallait alors en faire faire une nouvelle.
Portrait de famille – Sur les étagères, se trouvent beaucoup de livres de théâtre – ce sont ceux de sa grand-mère, également professeur de théâtre –, des livres d’art – ce sont ceux de son grand-père –, des essais et de la philosophie – livres qui appartenaient à son oncle –, et enfin de la littérature – « Ceux-là étaient à ma mère ». Un portrait de famille. « J’aime vivre avec ces livres qui ne sont pas les miens, il y a toujours des surprises ! » Par hasard, Rosalie est tombée un jour sur un livre d’art sur Rodin avec de belles reprographies : elle les a fait encadrer. « Cette bibliothèque est pleine de trésors. » Quand elle entend parler d’un livre, son premier réflexe est de vérifier s’il n’a pas été acheté, lu, aimé par un membre de sa famille. Il y a quelques mois, elle a entrepris un grand rangement pour s’y retrouver. « J’ai privilégié un classement alphabétique, sauf pour les livres d’art qui sont classés chronologiquement. »
Lectures – Évidemment, à ceux de sa famille, Rosalie a ajouté ses livres. Petit à petit, sans doute intimidée par les livres des autres. « J’ai fait beaucoup de théâtre avec ma grand-mère et on me faisait lire la littérature plutôt classique », confie-t-elle. À 20 ans, elle fait un rejet et tourne le dos à la littérature. Elle y revient désormais progressivement, s’affranchissant des choix familiaux. Il y a Boris Vian, qu’elle a toujours aimé. Et elle vient de lire plusieurs livres de l’auteur américain Jay McInerney. « Une vraie découverte, ça m’a beaucoup plu ! » En vacances, Rosalie lit des « romans plus légers mais très prenants, comme les romans de Douglas Kennedy. » Elle regarde les rayonnages, attrape un livre, le feuillette : « La poésie est aussi un beau refuge » dit-elle en reposant un recueil des grands poèmes de la littérature française.
QUELQUES LIVRES À EMPRUNTER À ROSALIE :
Les plus belles pages de la poésie française, Séléction du Reader’s Digest, 1982 : une sélection de plus de 500 poèmes de langue française depuis le Moyen Âge jusqu’à nos jours.
La belle vie de Jay McInerney,éditions de L’Olivier, 2007 : deux enfants, des amis célèbres, une bonne situation, un loft à Manhattan, Corrine et Russell ont tout pour être heureux. Ce parfait exemple du rêve américain est soudain brisé par l’onde de choc de l’après 11-Septembre. Les espoirs, les convictions, les sentiments, le fric, le toc et le chic, tout est remis en cause – et désormais, tout peut arriver.
J’irai cracher sur vos tombes de Boris Vian, Le livre de poche : publié sous le pseudonyme de Vernon Sullivan en 1946, ce roman se déroule dans le Sud des Etats-Unis et met en scène les difficultés des Noirs américains dans leur vie quotidienne face aux Blancs.
La poursuite du bonheur de Douglas Kennedy,Belfond, 2001 : Dans l’Amérique de l’après-guerre minée par ses contradictions, des années noires du maccarthysme à nos jours, ce roman nous plonge au coeur d’une magnifique histoire d’amour.[