top of page

LILI

  • The Archivists
  • 2 oct. 2016
  • 4 min de lecture

Dernière mise à jour : 17 avr.




Bibliothèque – La bibliothèque de Lili vient d’un cabinet d’architecte. « Ce sont des étagères industrielles en métal modulables. On a pu l’adapter à notre espace et installer mon bureau au centre » explique Lili, auteure de bandes dessinées et qui a donc besoin d’espace. Dans cet appartement dont les volumes rappellent un loft à la décoration épurée – « et où l’on peut faire du patin à roulettes ! » –, la bibliothèque s’étale sur tout un pan de mur. C’est un élément important de l’appartement. Comme dans un cabinet de curiosité on y trouve divers objets : des plantes, des tableaux, des bibelots, des appareils photo, des vinyles… et des livres, évidemment. « Avec Martin, mon copain, nous partageons la bibliothèque, on a chacun son espace. », confie Lili. Didier, le chat de Lili et Martin, nous écoute avec sérieux et semble hausser les sourcils d’étonnement. Lili se reprend : « Oui, bon, c’est vrai, je ne mélange pas, et je laisse peu de place à Martin. Dès qu’il met un bibelot, je l’enlève ! » Merci Didier pour cet éclairage.

Autrefois, raconte Lili, il y avait un classement des livres par couleurs. Aujourd’hui les ouvrages se baladent. « Je laisse vivre la bibliothèque, je ne remets jamais un livre au même endroit. Tantôt il trouve sa place à côté des autres ouvrages de l’auteur tantôt à côté d’un titre auquel il m’a fait penser. » Lili s’y retrouve et c’est le principal. Elle nous rassure : « C’est une composition éclectique qui a l’air bordélique mais qui est en fait très organisée. Un peu comme moi ! »

Lecture – Enfant, elle accompagnait le mercredi sa mère, bénévole dans une bibliothèque de village. De ces moments, elle a gardé une habitude : lire vite. « Je voulais en lire le plus possible » se souvient Lili. Elle s’est fait aussi une promesse : toujours finir le livre qu’elle commence. « C’est pour moi comme finir son assiette, ça a un rapport avec l’éducation. » Aujourd’hui elle choisit de lire surtout des bandes dessinées et des romans graphiques, un format qui se prête bien à son activité. « Je travaille à la maison, la lecture c’est ma pause clope ! »

La collection de bande dessinée et romans graphiques est variée. On note un penchant pour le féminisme, la féminité en général, la sexualité et l’identité sexuelle. « Ces sujets me touchent et m’inspirent. Ces questions me passionnent. » Didier relève la tête. Si elle devait faire un classement, on trouverait Fraise et chocolat d’Aurélia Aurita, Commando culotte de Mirion Malle ou Les sentiments du Prince Charles de Liv Strönquist. Mais il y a plein d’autres titres, c’est une sélection incomplète. Lili travaille en ce moment à un nouveau projet de livre sur le vagin – www.vagintonic.com. « C’est une forme de guide décontracté de l’anatomie féminine. » Voilà qui explique la présence des Monologues du vagin de Eve Ensler et de La fabuleuse histoire du clitoris de Jean-Claude Piquard qu’on avait remarqué.

Tchao Günther – À 29 ans Lili a appris qu’elle avait un cancer du sein. Elle a d’abord adopté un chat – c’est comme cela que Didier est arrivé chez eux – mais a aussi ressenti le besoin de partager son expérience à travers un blog appelé Tchao Günther. « Je me suis posée la question de ma légitimité à parler de ça, de savoir si ce n’était pas trop intime. Mais au final la maladie ne m’a pas laissé le choix. » Le blog a rencontré un grand succès et un éditeur lui a alors proposé de le publier sous forme de livres. « ça a été le début d’une grande aventure ! » Deux tomes de La Guerre des tétons sont déjà parus. Et l’aventure se poursuit, puisque – hasard du calendrier – le troisième et dernier tome de la série sort en librairie cette semaine. « Celui-ci est consacré à la guérison », précise Lili.


QUELQUES LIVRES À EMPRUNTER À LILI :

Idées noires de Franquin, Fluide Glacial :Franquin démasque les visages hideux de notre barbarie civilisée : le nucléaire, la peine de mort, la guerre : celle des généraux, celle des marchands de canons, celle des troufions, la Troisième Mondiale et autres gentillesses du même tonneau. Et ses extraordinaires dessins sont aussi noirs que ses idées.

Pilules bleues de Frederik Peeters, Editions Atrabile :Avec fraîcheur et humour, l’auteur aborde le thème du sida et de la trithérapie.

Ripple de Dave Cooper, Seuil : Peintre radical qui préfère développer les subtilités de son art que chercher un travail d’illustrateur, Martin est surtout obsédé par son modèle Tina, une adolescente accro à la crème glacée. Leur relation sombre dans le sexe et entraîne Martin dans un état de dépendance affective.

L’origine du monde de Liv Strömquist, Rackham :Sous la plume acérée de Liv Strömquist, défile toute une galerie de personnages (pères de l’église et de la psychanalyse, pédagogues, sexologues) dont les théories et les diagnostics ont eu des conséquences dévastatrices sur la sexualité de la femme. Liv Strömquist lève le voile sur des siècles de répression sexuelle et fait voler en éclats toutes les idées fausses autour du sexe féminin, sans oublier d’égratigner – au passage – l’obsession de notre culture pour la sexualité binaire. Dans ce nouvel essai en bande dessinée, Liv Strömquist nous surprend encore une fois par la justesse et la clarté de son analyse, ses allées et retours effrénés entre passé et présent, ses parallèles inattendus et, surtout, son omniprésent humour au vitriol.

L’attente infinie de Julia Wertz, L’Agrume : Entre 1982 et 2012, Julia Wertz a fait beaucoup de choses : elle a enchaîné toutes sortes de petits boulots, elle a déménagé dans différentes villes, elle est tombée gravement malade, elle s’en est tirée, elle a été embauchée, elle s’est fait virer, elle a aimé (pas trop), elle a lu beaucoup de livres et fait beaucoup de blagues, elle a découvert la BD, elle a été publiée, elle a bu (beaucoup), elle a déprimé, elle a arrêté de boire, elle a grandi, elle a réfléchi et elle a eu envie de le raconter…Un épais volume à l’humour cinglant, plein d’autodérision et de réflexions aussi loufoques qu’existentielles. Qui d’autre que Julia Wertz, à l’esprit libre et décomplexé, pouvait signer cette chronique autobiographique époustouflante ?


SES BONNES ADRESSES :

La librairie du MUCEM (1 Prom. Pierre Laffont, 13002 Marseille) pour la belle sélection BD et livres pour enfants.

Maison Geney(32 rue Caisserie, 13002 Marseille) pour prendre un pique nique et aller se baigner au Vallon des Auffes quelque soit la saison!

Le café deLa Vieille Charité(2 rue de laCharité, 13002 Marseille) pour lire.

Le restaurant Douceur piquante (17 rue de l’Evêché, 13002 Marseille) pour mettre du bonheur dans ta bouche.

Posts récents

Voir tout

The Archivists

1730, chemin de Bibemus

13100 Aix-en-Provence

  • Facebook
  • LinkedIn
  • Instagram

Merci pour votre envoi !

bottom of page