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PIERRE-GILLES

  • The Archivists
  • 18 sept. 2016
  • 4 min de lecture

Dernière mise à jour : 17 avr.


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Univers – Au fond d’une cour, Pierre-Gilles nous attend sur le pas de la porte de son atelier. En entrant, on est d’abord frappé par l’impressionnante hauteur sous plafond, puis dans un second temps, on repère ses œuvres : des machines électroniques qui offre à celui qui regarde à l’intérieur la possibilité de découvrir des univers surprenants. Au sein d’un même dispositif se réunissent « l’imagerie onirique de l’enfance et la vigueur parfois austère de l’esthétique industrielle », explique Pierre-Gilles. Savant mélange des genres. Ces engins aux corps mécaniques, et aux fonctionnements quasi organiques, se mettent au service du rêve.

En passant la grande porte qui sépare l’atelier du loft où il vit, on comprend que Pierre-Gilles a des rêves plein la tête. Sur les murs, les fauteuils et les tables, s’exposent ses obsessions et marottes. Les fauteuils, par exemple, croulent sous des tenues militaires – une passion héritée de son grand-père, précise-t-il. Autres fascinations : tout ce qui touche à la science-fiction, au design et aux technologies. Dans cet ancien local technique de la Poste, l’œil ne sait pas où se poser. Sur chaque meuble, sur chaque mur les objets s’accumulent et s’accrochent : collections de lampes, de machines à coudre, de figurines, de casques, de maquettes. Mais Pierre-Gilles insiste : « Je ne suis pas collectionneur. Le collectionneur, c’est celui qui cherche. Alors que pour ma part, les choses viennent à moi par hasard. »


Bibliothèque – Dans le loft, les livres sont partout, évidemment. Des étagères entières, classées selon les genres des ouvrages : sciences et technologies, art contemporain, art de la guerre, bande-dessinées et romans policiers. Retour dans l’atelier. Dans l’espace où Pierre-Gilles met au point les systèmes électroniques de ses machines, se trouvent les ouvrages sur l’électronique. « Je suis un autodidacte de l’électronique et de l’aciérie » explique Pierre-Gilles qui a interrompu une fac de mathématiques pour intégrer les arts plastiques plus à même de répondre à ses attentes. « Ces ouvrages sont indigestes pour la plupart des gens, mais ce sont mes outils de travail, ils me sont indispensables. » On y trouve également des pièces rares comme cette collection entière de la revue Toute la radio.


Lectures – Les œuvres qu’imagine Pierre-Gilles sont notamment nourries de ses lectures. Il évoque bien sûr les romans de Jules Vernes, la littérature de science-fiction, les polars lus en quantité pendant des années, et aussi la bande dessinée et les livres d’art. C’est également un grand lecteur de revue spécialisée. Sa préférée : Pour la science qu’il lit chaque mois avec application. D’un rayonnage, il extrait quelques ouvrages, comme s’il s’agissait de vieux grimoires :  un Traité des machines-outils, un catalogue d’un ingénieur du début du XIXe siècle avec des illustrations en gravure, un Album militaire, scènes de la vie du soldat, un livre sur Les arts décoratifs soviétiques (1917-1937), ou encore un improbable livre – très rare – sur Les casques de combat de 1915 à nos jours. Tout un programme !


QUELQUES LIVRES À EMPRUNTER À PIERRE-GILLES :

Trous noirs et distorsion du temps de Kip S. Thorne, Flammarion : Ce livre a été l’un des acteurs privilégiés d’une quête grandiose, qui a duré près de trente années, pour comprendre l’héritage transmis par Einstein – la théorie de la relativité générale et ses étonnantes prédictions concernant l’univers -, pour découvrir où et comment la relativité échoue, et pour trouver ce qui alors la remplace. Le lecteur est entraîné à travers un labyrinthe d’objets exotiques : trous noirs, naines blanches, étoiles à neutrons, ondes gravitationnelles, trous de ver et machines à voyager dans le temps. Il suit pas à pas l’histoire de ces découvertes scientifiques qui ont toutes été prédites par la théorie de la relativité et à certaines desquelles Einstein lui-même ne croyait pas. L’auteur écrit ainsi la chronique fascinante des efforts qui menèrent à la compréhension des objets peut-être les plus mystérieux de l’univers, en particulier les trous noirs. Jonglant avec les décennies, évoquant la multiplicité des collaborations scientifiques à l’échelle de la planète, montrant l’enchevêtrement de la recherche et de la guerre froide à travers la rivalité soviéto-américaine, Kip S. Thorne peint une fresque contrastée où se côtoient astrophysique, sociologie, physique et spéculations audacieuses.

Voyage au centre de la terre de Jules Vernes, Folio : Le professeur Lidenbrock, un scientifique excentrique, découvre un manuscrit crypté révélant l’existence, en Islande, d’un passage menant au centre de la terre. Accompagné de son neveu Axel, le narrateur, et d’un guide islandais, Hans, il organise une expédition dans les entrailles terrestres, qui se révèle être une plongée dans le passé. Après de nombreuses péripéties, les trois hommes découvrent un monde perdu : une caverne contenant plantes, poissons et animaux préhistoriques, dont certains restent bien vivants. Dans ce livre plus qu’ailleurs, Verne laisse libre cours à son imagination. Voyage au centre de la terre (publié en 1864 et 1867) anticipe de manière jubilatoire le moment fatidique où la terre sera entièrement cartographiée, y compris dans ses profondeurs. L’auteur y exprime son désir d’exploitation mais aussi son rêve d’un ailleurs inexploré.

Pour la Science : une revue de vulgarisation scientifique.

Sally Forth de Wallace Wood : Sally Forth est une héroïne de bande dessinées érotiques créée en juin 1968 par Wallace Wood pour le journal , un tabloïd de 16 pages destiné aux forces armées américaines.


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