MATHILDE
- The Archivists
- 30 oct.
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 2 nov.
Mathilde travaille dans un atelier d’insertion couture à Aix-en-Provence et nous accueille chez elle, dans un cabanon en pleine campagne dont l’atmosphère est un mélange parfait d’inspirations provençale et british, jusque dans les livres que l’on retrouve disséminés un peu partout. Ici, Mathilde créé, lit, cuisine beaucoup et s’occupe de ses plantes, en particulier des plantes aromatiques dont elle possède une collection impressionnante.

Le rangement des livres correspond-il à une organisation précise ?
« Ce serait beaucoup dire que de parler d’organisation, mais oui il y a une légère forme de classement : les livres sur la Provence, la littérature anglaise, la littérature italienne, les auteurs français – par exemple j’adore Colette ! – le bien être, les plantes, la cuisine et les beaux livres. »
Quelques livres qui caractérisent votre bibliothèque ?
« Orgueil et préjugés de Jane Austen évidemment. Également Portrait de femme d’Henry James et Trois chevaux de Erri de Luca. J’aime, dans la façon d’écrire d’Erri de Luca, ressentir l’aridité, le goût de l’air, du vent, de la terre. Quand il parle de la pierre, il incarne la pierre. Il y a dans ses livres juste ce qu’il faut, l’essentiel des choses. Son écriture est pure, dépourvue de fioriture, comme ça doit l’être.
Autre essentiel, les livres de cuisine de ma grand-mère qui a réuni pour moi toutes ses recettes provençales dans trois livres (Entrée, Légumes et plats, Desserts). C’est un vrai trésor.
Et enfin je dirai Saint-Tropez de Sempé, un livre extraordinaire, d’humour, de délicatesse, tout est là . C’est ma passion ! »
Ce goût pour la littérature anglaise, cela date de quand ?
« A l’adolescence, après avoir dévoré la saga canadienne Jalna de Mazo de la Roche, j’ai découvert Jane Austen avec passion et ai adoré le côté romantique et anglais bien sûr. J’ai gardé ce goût et c’est Jane Austen et ses consœurs qui m’ont emmenée vers Henry James, qui bien qu’américain soit très anglais dans son écriture. »
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Quel livre aimez-vous offrir ?
« J’ai dernièrement beaucoup offert le roman De pierre et d‘os de Bérengère Cournut. C’est une belle histoire de courage qui parle à beaucoup de femmes. Il fait appel à ta propre force, je trouve. C’est le genre de livre dont on a besoin aujourd’hui. »
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Quel rapport entretenez-vous avec l’objet livre ?
« Je suis très détendue. Que ce soit pour les prêter, les donner, ou leur état d’usure. Il faut que le livre vive ! »




























