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MARLEEN & DEREK

  • The Archivists
  • 25 mars 2018
  • 6 min de lecture

Dernière mise à jour : 23 mai





La bibliothèque – Californie. Comté de Ventura. À l’est de Santa Barbara : en suivant une route dans les collines, on arrive à Ojai, petite ville thermale où vivent, Marleen et Derek. Dans leur maison, à notre habitude, on concentre notre attention sur les bibliothèques. Deux d’entre elles ont été récupérées dans un atelier qui pratique du « upcycling ». Marleen nous éclaire : « Ils récupèrent toutes sortes d’objets et des meubles dont les gens se séparent et ils les réparent, les retapent, les embellissent. Parfois, ils en changent même l’utilisation d’origine, pour les revendre ensuite. » Le « upcycling » c’est un état d’esprit. « Nous sommes tous deux sensibles à l’environnement, et on essaie de réduire l’empreinte qu’on laisse derrière nous en consommant de façon intelligente et simple. » Marleen et Derek, tous deux agents littéraires, se sont rencontrés grâce aux livres. « Ils sont des éléments importants dans notre maison comme dans notre vie ! »

Le classement, (« s’il y en a vraiment un ! » précise Marleen), a évolué plutôt de manière organique. « Je dirais que c’est par genre : livres de cuisine, de voyage, littérature, livres en langue étrangère, livres sur l’entrepreneuriat… mais ça ne colle pas toujours. Il arrive qu’on passe pas mal de temps à chercher un livre spécifique dans l’une ou l’autre bibliothèque » reconnait-elle.


Lectures – Marleen et Derek sont deux lecteurs voraces. « On est toujours en train de lire, et on a tendance à lire plusieurs livres à la fois. » C’est le métier qui veut ça. Ils lisent les livres qu’ils représentent comme agents, mais ceux aussi que des amis leur recommandent où dont on parle dans la presse. Ils sont toujours attentifs à la découverte. Cet appétit fait que la liste des livres à lire s’allonge sans cesse.

Derek préfère la non-fiction, ce qui ne l’empêche pas d’aimer se plonger dans des romans de temps en temps. Marleen a un penchant pour la littérature. À l’instar de Derek, elle aime aussi les documents. Suffit de regarder leurs tables de nuit. Marleen explore la sienne : « Dans mon iPod, j’ai le livre audio de Sapiens de Yuval Noah Harari. Et là (elle fait le tri) : Barbarian Days de William Finnegan (en version originale), Men without Women de Haruki Murakami en néerlandais (Marleen est hollandaise !), The Sympathiser de Viet Thanh Nguyen (version française) et The Entrepreneur Rollercoaster de Dan Hardy (en anglais aussi). Joli mélange !

On passe de l’autre côté du lit, pour explorer la table de chevet de Derek : Tools of Titans de Tim Ferris, The Wisdom of No Escape de Pema Chödrön, Narcissus and Goldmund de Hermann Hesse, Open d’Andre Agassi et Stumbling upon Happiness de Daniel Gilbert

Il y a les livres qu’on voit, sur les rayonnages ou les tables, mais il y a ceux qui se dérobent à l’œil du visiteur et qui habitent pourtant ceux qui les ont lus. Des livres fondateurs. Qui nourrissent. Qui apaisent. Qui ont marqué un moment d’une vie de lecture. Marleen cite les livres de Virginia Woolf, notamment To the lighthouse, « J’aimerais le relire, ce que je n’ai pas fait depuis la fac. Je pense que j’en aurai une autre lecture maintenant. » Elle évoque aussi la série de romans graphiques L’arabe du futur de Riad Sattouf dont elle représente les droits de traduction dans le monde entier. « Ces livres marquent un vrai tournant dans mon activité d’agent. De nombreuses portes se sont ouvertes grâce à eux, et en plus je les adore en tant que lectrice ! » Pour Derek plus difficile de faire un choix : chaque livre lu marque son lecteur. Il cite finalement Siddharta de Hermann Hesse et The Awakening of Intelligence de J. Krishnamurti.


Débuts – Marleen et Derek n’ont pourtant pas toujours lu. Pour Marleen, le déclic s’est fait au lycée grâce à son professeur de lettres. « Personne ne l’aimait et il semblait n’aimer personne, mais malgré tout j’ai été emballée par ses cours sur les grands écrivains de langue néerlandaise comme Multatuli, Gerard Reve, Louis Paul Boon, W.F. Hermans. » Comme quoi, on peut devenir lecteur de façon inattendue. Derek confie : « Moi j’ai commencé à lire après la fac, alors que je prenais une année sabbatique pour voyager autour du monde. » Qui a dit que la lecture était une activité sédentaire ?



QUELQUES LIVRES À EMPRUNTER À MARLEEN ET DEREK : 

Les Huit Montagnes de Paolo Cognetti, Stock: Pietro est un garçon de la ville, Bruno un enfant des montagnes.  Ils ont 11 ans et tout les sépare. Dès leur rencontre à Grana,  au coeur du val d’Aoste, Bruno initie Pietro aux secrets de la  montagne. Ensemble, ils parcourent alpages, forêts et glaciers,  puisant dans cette nature sauvage les prémices de leur amitié. Vingt ans plus tard, c’est dans ces mêmes montagnes et auprès  de ce même ami que Pietro tentera de se réconcilier avec son  passé – et son avenir. Dans une langue pure et poétique, Paolo Cognetti mêle  l’intime à l’universel et signe un grand roman d’apprentissage  et de filiation.

Homo Deus de Yuval Noah Harari, Albin Michel :Que deviendront nos démocraties quand Google et Facebook connaîtront nos goûts et nos préférences politiques mieux que nous-mêmes ? Qu’adviendra-t-il de l’Etat providence lorsque nous, les humains, serons évincés du marché de l’emploi par des ordinateurs plus performants ? Quelle utilisation certaines religions feront-elles de la manipulation génétique ?  nous dévoile ce que sera le monde d’aujourd’hui lorsque, à nos mythes collectifs tels que les dieux, l’argent, l’égalité et la liberté, s’allieront de nouvelles technologies démiurgiques. Et que les algorithmes, de plus en plus intelligents, pourront se passer de notre pouvoir de décision. Car, tandis que l’Homo Sapiens devient un Homo Deus, nous nous forgeons un nouveau destin.

Best-seller international – plus de 200 000 exemplaires vendus en France, traduit dans près de 40 langues – interrogeait l’histoire de l’humanité, de l’âge de la pierre à l’ère de la Silicon Valley. Le nouveau livre de Yuval Noah Harari offre un aperçu vertigineux des rêves et des cauchemars qui façonneront le XXIe siècle.

Jours barbares de William Finnegan, Editions du Sous-Sol : Le surf ressemble à . Pour ses initiés, c’est bien plus : une addiction merveilleuse, une initiation exigeante, un art de vivre. Élevé en Californie et à Hawaï, William Finnegan a commencé le surf enfant. Après l’université, il a traqué les vagues aux quatre coins du monde, errant des îles Fidji à l’Indonésie, des plages bondées de Los Angeles aux déserts australiens, des townships de Johannesburg aux falaises de l’île de Madère. D’un gamin aventureux, passionné de littérature, il devint un écrivain, un reporter de guerre pour le . À travers ses mémoires, il dépeint une vie à contre-courant, à la recherche d’une autre voie, au-delà des canons de la réussite, de l’argent et du carriérisme ; et avec une infinie pudeur se dessine le portrait d’un homme qui aura trouvé dans son rapport à l’océan une échappatoire au monde et une source constante d’émerveillement. Ode à l’enfance, à l’amitié et à la famille, formule une éthique de vie, entre le paradis et l’enfer des vagues, où l’océan apparaît toujours comme un purgatoire. Un livre rare dont on ne ressort pas tout à fait indemne, entre de Hunter S. Thompson et de Jon Krakauer.

Le sympathisant de Viet Thanh Nguyen, Belfond : Au Vietnam et en Californie, de 1975 à 1980. Avril 1975, Saïgon est en plein chaos. À l’abri d’une villa, entre deux whiskies, un général de l’armée du Sud Vietnam et son capitaine dressent la liste de ceux à qui ils vont délivrer le plus précieux des sésames : une place dans les derniers avions qui décollent encore de la ville. Mais ce que le général ignore, c’est que son capitaine est un agent double au service des communistes.

Arrivé en Californie, tandis que le général et ses compatriotes exilés tentent de recréer un petit bout de Vietnam sous le soleil de L.A., notre homme observe et rend des comptes dans des lettres codées à son meilleur ami resté au pays. Dans ce microcosme où chacun soupçonne l’autre, notre homme lutte pour ne pas dévoiler sa véritable identité, parfois au prix de décisions aux conséquences dramatiques. Et face à cette femme dont il pourrait bien être amoureux, sa loyauté vacille…

L’éveil de l’intelligence de J. Krishnamurti, Stock : L’Éveil de l’intelligence s’impose sans conteste comme la somme des textes les plus lus de l’œuvre krishnamurtienne. Fidèle à sa « méthode », le penseur y exhorte son auditoire à tenter d’éveiller son esprit de manière autonome, en évitant le prêt à penser. De la Suisse aux États-Unis, en passant par l’Inde et la Grande-Bretagne, ces brillantes retranscriptions des conversations publiques de J. Krishnamurti s’étalent entre la fin des années 1960 et le début des années 1970. La vie, la mort, la peur, la violence, la liberté et bien d’autres notions viennent appuyer la tentative d’immobilisation de l’esprit, de « mise en veille » pour appréhender notre intérêt dans le monde, dans la vie et approcher ainsi L’Éveil de l’intelligence.


LEURS BONNES ADRESSES : 

Bart’s Books qui se trouve pratiquement en bas de notre rue à Ojai. C’est une des seules, et peut-être la seule librairie à ciel ouvert (il ne pleut pas beaucoup en Californie !). Elle ouvre quand le soleil se lève et ferme quand il se couche. Mais si on arrive trop tard, il y a des livres à l’extérieur des murs qu’on peut acheter, en laissant de l’argent dans le ‘slot’ attaché à la porte d’entrée. On y trouve surtout des livres d’occasion et des livres rares, mais ils ont aussi une sélection de livres neufs. On adore y aller, aussi quand ils organisent des soirées lecture.”

 
 

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1730, chemin de Bibemus

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