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LAETITIA

  • The Archivists
  • 14 mars 2016
  • 5 min de lecture

Dernière mise à jour : 22 avr.




Ambiance et bibliothèque – C’est une histoire d’ambiance chez Laetitia. Un mélange d’esprit scandinave et ethnique. La conversation s’engage sur sa passion des robes et des manteaux anciens. Un coup d’œil sur la penderie en laisserait plus d’une rêveuse ! Il paraît aussi que quatre enfants vivent ici, mais tout semble en ordre, impeccablement rangé. « Ah, ça me fait plaisir que vous le remarquiez, s’esclaffe Laetitia, c’est l’un de mes combats avec eux ! » Combat réussi !

La bibliothèque (le fameux modèle String, particulièrement pratique, simple et esthétique) se trouve dans le salon. Sur les rayonnages, les livres sont doublés mais Laetitia compte bien très prochainement installer une deuxième bibliothèque dans le couloir. Histoire de gagner un peu de place et de réorganiser son classement. « Je charrie mes livres de déménagement en déménagement depuis des années sans jamais en jeter » explique-t-elle. Et elle en a toujours pris grand soin. « Mais avec ma fille de 6 ans, je dois prendre sur moi quand je la vois attraper des livres avec négligence. Elle, elle vit avec les livres, et quelque part elle a raison. »

Du salon, on passe à la cuisine. Les livres y sont nombreux aussi, mais l’impressionnante collection de bocaux trahit un autre passe-temps : « J’adore ça, je cuisine tout le temps » confie Laetitia en précisant qu’elle est végétarienne et, de ce fait, mitonne beaucoup de légumes. On en profite pour noter ses livres de cuisine préférés : Jerusalem de Yotam Ottolenghi et Sami Tamimi, Plenty et Plenty More de Yotam Ottolenghi et Breakfast-Lunch-Tea de Rosa Carrarini.

Lectures – « En littérature, mais pas seulement, je suis une amoureuse de la fin du XIXe siècle, début du XXe ». Laetitia lit et relit régulièrement A la recherche du temps perdu et aime la poésie de Rimbaud, Baudelaire et Éluard. « J’ai des goûts très classiques et suis moins sensible aux auteurs contemporains. » Parmi les grands livres de sa vie, on compte ceux de Simone de Beauvoir, dont elle est une grande admiratrice. La preuve : elle a nommé, comme un ultime clin d’œil, sa marque « Simone ». Laetitia est teinturière et vend des pièces uniques travaillées à la teinture végétale indigo. Voilà qui explique la présence des livres sur la teinture ! Laetitia nous présente l’incontournable sur le sujet : L’indigo de Catherine Legrand. « Un véritable voyage à travers l’indigo ! »

On trouve aussi de nombreux livres sur l’art et la photo – notamment le portraitiste Robert Mapplethorpe : « Je suis une grande fan ! Grâce à lui, j’ai découvert Patti Smith qui fait maintenant partie des grandes figures féminines de ma vie. »

Campagne – Laetitia a grandi dans un petit village de l’Ardèche. Ses parents restaurateurs travaillaient beaucoup. Elle, lisait. La lecture a été une véritable ouverture sur le monde. Elle passait des heures dans la bibliothèque familiale. C’est ainsi qu’elle a découvert Michel-Ange. Laetitia se souvient encore de son émotion devant La Pietà.

Avant de nous quitter, une pensée pour sa grand-mère : « C’est elle qui, à travers ses conseils de lecture, m’a poussée à être une femme indépendante et libre. Et pendant qu’elle repassait les nappes du restaurant, nous avions de grandes discussions littéraires et féministes ! » Comme quoi, on n’apprend pas tout dans les livres…



QUELQUES LIVRES À EMPRUNTER À LAETITIA :

Plenty More de Yotam Ottolenghi, Hachette cuisine : Les légumes, les graines et autres légumineuses ne sont plus relégués à la place de simple accompagnement mais ont aujourd’hui décroché le premier rôle dans l’assiette. C’est cette révolution en cuisine que Yotam Ottolenghi célèbre dans Plenty More, son nouvel opus consacré à la cuisine végétarienne. Voici 150 nouvelles recettes inventives, réparties par type de cuisson : grillé, bouilli, mijoté, braisé, etc.

Indigo de Catherine Legrand, La Martinière :Catherine Legrand a parcouru pendant plus de 2 ans la planète pour réaliser ce travail exceptionnel sur la manière dont l’Indigo est cultivé et utilisé dans le monde aujourd’hui. Elle a en rapporté une iconographie et des témoignages qui font de ce beau livre une référence unique sur ce sujet.

Mémoires d’une jeune fille rangée de Simone de Beauvoir, Gallimard : « Je rêvais d’être ma propre cause et ma propre fin ; je pensais à présent que la littérature me permettrait de réaliser ce voeu. Elle m’assurerait une immortalité qui compenserait l’éternité perdue ; il n’y avait plus de Dieu pour m’aimer, mais je brûlerais dans des millions de coeurs. En écrivant une oeuvre nourrie de mon histoire, je me créerais moi-même à neuf et je justifierais mon existence. En même temps, je servirais l’humanité : quel plus beau cadeau lui faire que des livres ? Je m’intéressais à la fois à moi et aux autres ; j’acceptais mon ” incarnation ” mais je ne voulais pas renoncer à l’universel : ce projet conciliait tout ; il flattait toutes les aspirations qui s’étaient développées en moi au cours de ces quinze années. » – Simone de Beauvoir

Le monde des teintures naturelles de Dominique Cardon, Belin :Invitation à un tour du monde des savoirs sur la teinture par les colorants naturels, à travers l’histoire de l’art, l’artisanat traditionnel, les recherches scientifiques interdisciplinaires de pointe et leurs applications industrielles, cet ouvrage offre une synthèse des connaissances sur les matières colorantes présentes dans plus de quatre cents plantes, lichens et champignons et dans une quarantaine d’animaux du monde entier. Un appendice chimique regroupe toutes les structures des colorants naturels étudiés. L’ouvrage est illustré de quelque 600 photos sur les plantes et les animaux tinctoriaux, les textiles et les objets anciens qu’ils colorent, sans oublier les teinturières et teinturiers au travail au fil des siècles.

Robert Mapplethrope, éditions RMN-Grand Palais :Le catalogue officiel de l’exposition Robert Mapplethorpe au Grand Palais (2014). Robert Mapplethorpe (1946 – 1989) est l’un des plus grands maîtres de la photographie d’art. Obsédé par la beauté, en quête esthétique de la perfection, se référant aux grands maîtres de l’histoire de l’art, c’est avec un noir et blanc extrêmement stylisé qu’il réalise portraits, nus et natures mortes. Avec plus de 250 images, les différents thèmes et les grandes séries de son œuvre sont exposés sans aucune censure. Corps de marbre et sculptures de chair, géométries et chorégraphies, natures mortes et détails anatomiques très vivants, fleurs végétales et corporelles, portraits de cours et clichés de nuit, érotisme soft et porno hard, tout l’art de Mapplethorpe est déroulé.

Patti Smith 1969-1976 de Judy Lynn et Patti Smith, La Martinière : Comme dans une scène de Vivre sa vie de Godard ou de L a Passion de Jeanne d’Arc de Dreyer, Patti Smith a posé pour une jeune photographe, Judy Linn. C’était en 1969, quelques années avant qu’elle ne pénètre dans l’arène du rock and roll. La future star avait une vision romantique de la collaboration entre l’artiste et son modèle. Celle-ci se concrétise avec bonheur dans cette œuvre à la fois intime et pleine de fougue. Cet ouvrage retrace, sur sept années, la naissance d’une amitié durable et l’évolution de deux artistes visionnaires. En se concentrant sur la profondeur de ses relations avec des artistes comme Robert Mapplethorpe et Sam Shepard, la photographe a su capter l’âme de la jeune femme comme personne, nous révélant une Patti Smith à la fois vulnérable et iconique.


SES BONNES ADRESSES :

Rue des bouquinistes obscures (16 rue Matheron, Aix-en-Provence), un très bon bouquiniste aixois.

Pietro & Co, un concept d’épicerie fine-comptoir italien permettant à ses clients de déguster des produits typiques ou de pouvoir les emporter (2 rue Boulegon, Aix-enProvence).


Luciole, un magasin qui demeure la référence marseillaise en matière de Japon et de thés (15 rue Venture, 13001 Marseille)


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