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CLAUDE

  • The Archivists
  • 26 oct. 2015
  • 3 min de lecture

Dernière mise à jour : 7 mai




La bibliothèque – « C’est naturel d’avoir une bibliothèque », explique Claude en nous accueillant. Avec sa femme, Corinne, ils viennent d’emménager dans cet appartement sur le Vieux Port de Marseille. Dans le salon, on repère tout de suite les livres, rangés en cinq hautes piles réparties le long d’un grand mur entre une série de tableaux. Mais qu’on ne s’y trompe pas, derrière les livres, il y a une structure aussi originale que moderne, qui permet d’attraper un ouvrage se trouvant, par exemple, en bas de la pile, sans faire tomber les autres. Astucieux. « On n’a pas eu le choix, s’amuse Claude. Notre bibliothèque précédente – un haut meuble en acajou – ne rentrait pas ici et nous voulions avant tout consacrer ce mur à ces quatre tableaux. » Il faut parfois faire des sacrifices et s’adapter aux lieux et aux contraintes. Claude et Corinne ont dû faire un tri parmi les livres pour ne garder que l’essentiel. Ceux qui, pour eux, « ne se périment pas. »

Lectures – Claude le confesse, il traverse une crise de lecture : « je lis beaucoup moins de littérature et je suis incapable d’expliquer pourquoi ». Il y a des cycles, c’est comme tout. Du coup, Claude revient vers les auteurs du passé, ses classiques : Flaubert, Stendhal, Mauriac entre autres. « Ce sont des ouvrages que j’ai lus à l’adolescence et ils sont restés très significatifs dans mon parcours de lecteur, je m’en rends compte maintenant. » Dans son parcours de lecteur, et peut-être même d’homme. Ces auteurs ont échappé au tri drastique de la bibliothèque. Claude précise : « Ces livres étaient ceux de ma chambre d’adolescents, chez mes parents ! » Les bons livres traversent le temps et l’espace. On repère quelques romans plus contemporains et des ouvrages de psychologie. « Ils sont à ma femme ! Nos livres se mélangent les uns les autres, mais nous ne lisons pas du tout la même chose ! » se défend Claude.

Claude lit (et conserve) aussi les ouvrages en liens avec ses nombreuses passions : beaux livres sur les automobiles anciennes, la faïence, les meubles anciens mais aussi la chasse et la pêche à la mouche ! Il y a aussi des livrets d’opéra (« Si vous saviez le temps que j’ai passé enfant à l’Opéra de Marseille ! ») et des catalogues de ventes aux enchères.

Antiquités – Claude a été antiquaire. Activité qui demande d’avoir de l’œil et du goût. « J’ai eu énormément de chance dans ma vie. Au sortir des études, j’ai rencontré des gens extraordinaires qui m’ont beaucoup appris sur le métier. » Des belles pièces, Claude en a vu défiler. Il en parle comme on parlerait d’un livre. Nul doute que si les meubles pouvaient parler, ils auraient aussi de sacrées histoires à nous raconter. Claude jette un œil sur son salon, il conclut, avec une pointe de nostalgie : « Ici, chaque objet, chaque meuble, chaque livre me rappelle un élément de mon passé. Ça en fait des souvenirs ! »



QUELQUES LIVRES À EMPRUNTER À CLAUDE :

La lumière des fous de Daniel Picouly, Editions du Rocher, 1991 : Une histoire de vengeances, âpre et violente, qui mêle les rats, les chiens et les hommes dans une monstrueuse curée. Le tout dans une petite ville de province à secrets, baignée dans une lumière étrange, et dotée d’un policier-stagiaire parfaitement dépassé. Mais les personnages ont la politesse de garder gouaille et humour noir devant l’horreur.

Vingt-quatre heures de la vie d’une femme de Stephan Zweig, 1927,Le Livre de Poche : Scandale dans une pension de famille « comme il faut », sur la Côte d’Azur du début du siècle : Mme Henriette, la femme d’un des clients, s’est enfuie avec un jeune homme qui pourtant n’avait passé là qu’une journée… Seul le narrateur tente de comprendre cette « créature sans moralité », avec l’aide inattendue d’une vieille dame anglaise très distinguée, qui lui expliquera quels feux mal éteints cette aventure a ranimés chez elle. Ce récit d’une passion foudroyante, bref et aigu comme les affectionnait l’auteur d’Amok et du Joueur d’échecs, est une de ses plus incontestables réussites.

Les Triumph en compétition de Frederic Reydellet, 2001: un livre de photos qui relate l’aventure Triumph depuis la naissance de la Triumph TR2 jusqu’aux premiers pas en course de la marque en 1954.

La faïence de Marseille au XVIIIème siècle, édition AGEP, 1990


SES BONNES ADRESSES :

Le fameux Bar de la Marine sur le Vieux-Port de Marseille pour un café le matin (15 Quai de Rive Neuve, 13007 Marseille).

La jolie librairie L’Odeur du Temps (35 Rue Pavillon, 13001 Marseille).

Porcher Antiquités, un antiquaire marseillais spécialisé dans les objets de marine (20 Rue Saint-Saëns, 13001 Marseille).

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