ROSALIE

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La bibliothèque – C’est ce qu’on appelle une maison de famille. Rosalie y a toujours vécu. Elle appartenait à ses grands-parents. « J’ai fait quelques travaux pour la moderniser, mais je n’ai pas touché à la bibliothèque. » Elle a été dessinée par sa grand-mère et s’étend toujours sur le mur du salon. Au premier coup d’œil on voit que c’est du sur-mesure. Mais, étrangement, la bibliothèque n’a pas toujours été la même. « Ma grand-mère avait imaginé ce modèle et l’avait fait réaliser par un artisan. Elle était antiquaire mais aussi parfois ce qu’on appellerait aujourd’hui architecte d’intérieur et invitait ses clients à voir la bibliothèque. Sous le charme, il est arrivé plus d’une fois qu’ils repartent tout de suite avec la bibliothèque ! » Il fallait alors en faire faire une nouvelle.

Portrait de famille – Sur les étagères, se trouvent beaucoup de livres de théâtre – ce sont ceux de sa grand-mère, également professeur de théâtre –, des livres d’art – ce sont ceux de son grand-père –, des essais et de la philosophie – livres qui appartenaient à son oncle –, et enfin de la littérature – « Ceux-là étaient à ma mère ». Un portrait de famille. « J’aime vivre avec ces livres qui ne sont pas les miens, il y a toujours des surprises ! » Par hasard, Rosalie est tombée un jour sur un livre d’art sur Rodin avec de belles reprographies : elle les a fait encadrer. « Cette bibliothèque est pleine de trésors. » Quand elle entend parler d’un livre, son premier réflexe est de vérifier s’il n’a pas été acheté, lu, aimé par un membre de sa famille. Il y a quelques mois, elle a entrepris un grand rangement pour s’y retrouver. « J’ai privilégié un classement alphabétique, sauf pour les livres d’art qui sont classés chronologiquement. »

Lectures – Évidemment, à ceux de sa famille, Rosalie a ajouté ses livres. Petit à petit, sans doute intimidée par les livres des autres. « J’ai fait beaucoup de théâtre avec ma grand-mère et on me faisait lire la littérature plutôt classique », confie-t-elle. À 20 ans, elle fait un rejet et tourne le dos à la littérature. Elle y revient désormais progressivement, s’affranchissant des choix familiaux. Il y a Boris Vian, qu’elle a toujours aimé. Et elle vient de lire plusieurs livres de l’auteur américain Jay McInerney. « Une vraie découverte, ça m’a beaucoup plu ! » En vacances, Rosalie lit des « romans plus légers mais très prenants, comme les romans de Douglas Kennedy. » Elle regarde les rayonnages, attrape un livre, le feuillette : « La poésie est aussi un beau refuge » dit-elle en reposant un recueil des grands poèmes de la littérature française.


QUELQUES LIVRES À EMPRUNTER À ROSALIE :

Les plus belles pages de la poésie française, Séléction du Reader’s Digest, 1982 : une sélection de plus de 500 poèmes de langue française depuis le Moyen Âge jusqu’à nos jours.

La belle vie de Jay McInerney, éditions de L’Olivier, 2007 : deux enfants, des amis célèbres, une bonne situation, un loft à Manhattan, Corrine et Russell ont tout pour être heureux. Ce parfait exemple du rêve américain est soudain brisé par l’onde de choc de l’après 11-Septembre. Les espoirs, les convictions, les sentiments, le fric, le toc et le chic, tout est remis en cause – et désormais, tout peut arriver.

J’irai cracher sur vos tombes de Boris Vian, Le livre de poche : publié sous le pseudonyme de Vernon Sullivan en 1946, ce roman se déroule dans le Sud des Etats-Unis et met en scène les difficultés des Noirs américains dans leur vie quotidienne face aux Blancs.

La poursuite du bonheur de Douglas Kennedy, Belfond, 2001 : Dans l’Amérique de l’après-guerre minée par ses contradictions, des années noires du maccarthysme à nos jours, ce roman nous plonge au coeur d’une magnifique histoire d’amour.

Bookcase

It is a family house. Rosalie grew up there and it belonged to her grandparents. “I made some works to modernize the house but I haven’t’ touched the bookcase.” It was designed by her grandmother and it is still on a wall in the living room. At first sight, we guess it was made on measure. But, weirdly enough, the bookcase hasn’t always been the same. “My grandmother imagined a model and had it made by a carpenter. She was antique dealer but also sometimes what we would call nowadays interior designer. She therefore used to invite her clients to see her house and furniture. It happened a few times that some clients, seduced by the charm of the room, left with the bookcase.” Then a new bookcase had to be made.

Family portrait

On the shelves are many theatre books – there are Rosalie’s grandmother’s, who also teaches theatre – art books – there are Rosalie’s grandfather’s – essays and philosophy – those books belonged to her uncle – and finally literature – “they were my mother’s”. A family portrait. “I like to live with books that are not mine, there are always some good surprises!” Randomly Rosalie has recently found an art book about Rodin with some beautiful reprographies: she had them framed. “This bookcase is full of treasures.”

When she hears about a book, her first reflex is to check in her bookcase to see if it has maybe been bought, read and loved by a member of her family. A few months ago she has started to put some order in the bookcase so she can know what is inside. “I decided to go with an alphabetical order, except for art books that are chronologically classified.”

Readings

Obviously, Rosalie has added her own books to the ones of her family. Slowly and with a kind of shyness. “I have studied theatre for years with my grandmother who wanted me to read lot of classics” she tells. In her early twenties she kind of reacted against this education and turned her back to literature. But now she is coming back to it, free from the familial ascendant: there is Boris Vian whom she always liked but she is also discovering some authors. Jay McInerney for example. “I read one of his novels recently and really liked it!” In holidays, Rosalie reads “some lights and gripping novels such as the ones of Douglas Kennedy”. She looks at the shelves and grabs a book, flips through pages: “poetry is a beautiful refuge” she says putting down a book that collects the greatest French poems.


A FEW BOOKS TO BORROW FROM ROSALIE:

The Good Life by Jay McInerney, Knopf: Jay McInerney unveils a story of love, family, conflicting desires, and catastrophic loss in his most powerfully searing work thus far.

I Spit On Your Graves by Boris Vian, Tamtam Books: a crime novel first published under the pseudonym Vernon Sullivan. The story is set in the United States and revolves around a sexual and racial conflict.

The Pursuit of Happiness by Douglas Kennedy, Arrow: Set amidst the dynamic optimism of postwar New York and the subsequent nightmare of the McCarthy witch-hunts, this novel is a great tragic love story; a tale of divided loyalties, decisive moral choices, and the random workings of destiny.